CONSEIL DE L'ENTENTE
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Créé le 29 Mai 1959, le
Conseil de l'Entente est la doyenne des institutions sous régionales
ouest-africaines. A l'initiative de Felix Houphouët Boigny (Côte d'Ivoire),
quatre chefs d'Etat ont signé l'Acte Constitutif du Conseil de l'Entente. Ce
sont:
Felix
Houphouet Boigny de la Côte d'Ivoire,
Hamani Diori du Niger,
Maurice Yaméogo de la Haute Volta
(Burkina),
Hubert Manga du Dahomey (Bénin).
En 1966, le Togo devint membre du Conseil
de l'Entente.
L'histoire
du Conseil de l'Entente est marquée par deux reformes : 1973 et 2011.
A
l'origine, le Conseil de l'Entente était un instrument de
solidarité financière et diplomatique. Il n'y avait que des réunions
de Chefs d'Etat et un Secrétariat Général tournant et lié au pays qui assure la
Présidence en exercice de la Réunion des Chefs d'Etat.
La réforme du 8 décembre 1973 en fera une institution internationale
et un instrument de solidarité financière et économique. Elle
sera dotée le 09 Juin 1966 d'une institution financière spécialisée, le Fonds
d'Entraide et de Garantie de Emprunts du Conseil de l'Entente (FEGECE). La fonction de
Secrétaire Général du Conseil de l'Entente qui s'était éteint depuis 1970 sera
assumée par le plus haut responsable du Fonds appelé « Secrétaire
Administratif ». Ce poste, autrefois tournant, devient permanent et est échu à
la Côte d'Ivoire. Dès lors le Fonds jouera le rôle de place intournable dans la
coopération économique des Etats membres. Il sera doté d'un capital de 7,5
milliards de FCFA. Avec le Création du Conseil des Ministres le 18 Mai 1970, le
Conseil de l'Entente compte alors trois organes :
Deux organes politiques (la Conférence des Chefs d'Etat appelée «
Réunion des Chefs d'Etat » et le Conseil des ministres) et un
organe opérationnel ( le Fonds).
Une période transitoire de 2009 à 2011 a été nécessaire
pour préparer la réforme de 2011.
En 1994, les difficultés économiques des Etats vont pousser les Chefs d'Etat à
liquider une partie du capital du Fonds. Le fonctionnement du fonds reposait
sur les intérêts générés par ce Capital. Privé de sa première source de revenus
et avec l'accumulation des arriérés de cotisation, le Fonds va connaître une
descente aux enfers (Difficultés à financer les projets, Arrêt des différents
programmes). Les difficultés du Fonds impactent toute la machine du
Conseil de l'Entente (Arrêt de la tenue des réunions des Chefs d'Etat). Lors de
la Conférence des Chefs d'Etat de Juillet 2009 à Yamoussoukro, les Chefs d'Etat
affirment leur volonté de redynamiser le Conseil de l'Entente. Une période
transitoire a donc été décrétée pour les préparatifs de la réforme.
Le 05 Décembre 2011, la Conférence
des Chefs d'Etat à Niamey proclame la
deuxième réforme du Conseil d'Entente. Cette réforme lui maintient
le statut d'Institution internationale. Elle dote l'Institution d'un
Secrétariat exécutif et y détache un contrôleur financier. Elle recadre les
domaines d'intervention de l'institution afin de ne pas faire redondance avec
les autres institutions sous régionales. Elle décrète la liquidation du Fonds,
l'institution financière et fait de son siège à Abidjan, le siège du Conseil de
l'Entente. Les Etats membres prennent de grands engagements pour doter le
Conseil de l'Entente rénové de fonds conséquents afin de l'aider à relever ses
nouveaux défis.
Cette
réforme valide également un nouveau cadre organique. En plus des anciens
organes que sont la Conférence des Chefs d'Etat et le Conseil des Ministres,
deux nouveaux organes sont créés : le Comité des Experts et le Secrétariat
Exécutif. Tous les nouveaux textes rédigés pour les organes et le
fonctionnement du Secrétariat Exécutif ont été adoptés. Le Secrétariat Exécutif
connaît ses objectifs et a rédigé un plan stratégique devant orienté ses
actions de 2012 à 2016.